5.11.2010

En parlant du roi lézard



j'ai toujours été fasciné par jim morrison... non, je reprends: j'ai toujours eu la trouille devant jim morrison. quand j'étais enfant. il était pour moi un peu le jésus de la débauche, beau comme un dieu quoique junkie notoire. il n'y a pas à dire, il était le psychédélisme incarné. le freak. je doute qu'il y ait eu artiste plus charismatique dans les années 6O. je me rappelle la première fois que j'ai écouté the doors. je devais avoir 5 piges (pas plus, on habitait encore à esch) et ils passaient "Break On Through (To The Other Side)". ce morceau et son clip m'ont remué l'estomac. j'étais petit, je parlais pas un mot d'anglais, mais j'ai compris que c'était du lourd et qu'il valait mieux pour moi de pas trop chercher à croiser ce mec dans la rue (je ne savais pas qu'il était déjà mort). près de 10 ans après, j'ai 13 ans, la face pleine d'acnée et je me sens supermal dans ma peau quand sort le biopic, «The Doors» d'oliver stone. un peu plus de 90 minutes dithyrambiques sur la défonce et autres excès d'un drôle d'oiseau, qui s'est selon la période, improvisé acteur, poète, dionysos et chanteur. j'étais encore plus troublé en voyant la bande-annonce du film. je croyais qu'oliver stone avait fait un pacte avec le diable. mes copines de classe ("copines" c'est un grand mot) fondaient en larmes à la seule évocation du nom de morrison. c'était drôle. dès que j'entendais les premières notes de hammond de «Light My Fire» joué par le génialissime ray manzarek, je m'éloignais de la source de diffusion. je parlais fort pour masquer ce que je croyais être l'hymne de la mort. fou, non? toute cette peur n'était en fait qu'une admiration mal gerée. jim morrison me fascine. comme un neal cassady ou certains de mes potes cinglés me fascinent, parce que ce sont des icares, de braves gens qui se sont brûlés les ailes en étant libre. «I am the Lizard King, I can do anything». combien peuvent dire cela sans paraître ridicule? certainement pas moi.
le film «When you're strange» de tom dicillo est en salle le 7 juin. du moins, en france.

ici, encore le clip qui m'a foutu les jetons quand j'étais môme.

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