un jour avant la st. valentin, je suis retombé amoureux des bonnes vielles jams hip-hop. bon, faut dire qu'il n'y a qu'en allemagne où l'on peut encore goûter à ses relents de nostalgie. à munster, là où j'étais, tout le monde portait des baggy jeans et des t-shirts rawkus ou reflection eternal, comme en 1999. il n'y avait bien sûr que très peu de meufs, et celles-ci étaient jalousement protégées par leur mec apprenti charpentier. mais à côté de ca, le hip-hoppeur allemand est un spécimen paisible qui t'offrira sa bière si tu as soif et sa doudoune southpole si tu te les cailles. "alles locker, alter". donc, c'est dans ce contexte passéiste et zulunationesque, que moi cynique me suis retrouvé en train de sauter et de gueuler comme un lycéen au son des jedi mind tricks et de talib kweli. je n'achèterai aucun de leur disques, mais là sur scène j'ai adhéré. étais-je high? avais-je bu? non et non. pourquoi ai-je tant kiffé? peut-être, parce que le temps d'une nuit, j'ai revécu mon adolescence, et celle-ci était gaie. à cette époque, il n'y avait ni meufs ni factures ni loyer ni déclaration d'impôts.
talib kweli a tué, même sur les nouveaux titres avec hi-tek absent.
ma grosse tête qui cache celle de blu et à côté, oddisee en mode "pose générique".
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